Révélations choquantes sur les abus dans la base militaire israélienne de Sde Teiman

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La base militaire de Sde Teiman, située dans le désert du Naqab, a récemment attiré l’attention internationale après avoir été transformée en un camp de torture pour les détenus palestiniens. Selon une enquête menée par l’organisation israélienne de défense des droits humains B’Tselem et corroborée par des rapports de CNN, The Guardian et The New York Times, les prisonniers y sont soumis à une routine de torture et de traitements inhumains depuis le 7 octobre.

D’après Amnesty International, 36 détenus seraient morts dans ce centre de détention d’ici juin 2024. Les conditions horribles et les abus à Sde Teiman illustrent non seulement la situation désespérée des prisonniers palestiniens mais également la normalisation de ces pratiques au sein de la société israélienne.

La violence systémique et le soutien public

Des images récentes montrent des législateurs israéliens, dont Limor Son Har-Melech et Yitzhak Kroizer du parti Otzma Yehudit, posant aux côtés de réservistes masqués et armés qui protestaient contre la détention de neuf soldats accusés de violences sexuelles sur des prisonniers palestiniens à Sde Teiman. Ces manifestations de soutien public à des soldats accusés de tortures et d’abus sexuels soulignent une tendance inquiétante de soutien et de normalisation des violations des droits de l’homme en Israël.

Certaines figures politiques, telles que Bezalel Smotrich, ministre des Finances israélien, ont même exprimé leur mécontentement, non pas face aux abus, mais parce qu’ils ont été rendus publics. Cette attitude de tolérance et de justification des abus va jusqu’à des commentaires extrêmes, tels que ceux de Hanoch Milwidsky du parti Likoud, qui a affirmé qu’il est « légitime » d’abuser sexuellement des combattants du Hamas détenus.

Conditions de détention inhumaines

À Sde Teiman, la base est divisée en deux sections : des zones de détention ressemblant à de grandes cages et un hôpital de campagne où les conditions de soins sont terrifiantes. Les détenus y sont souvent gardés les yeux bandés et les mains menottées, sans autorisation de parler ou de bouger. Ceux qui enfreignent ces règles sont battus ou contraints de lever les mains pendant une heure.

Les abus sexuels sont également généralisés, avec des témoignages faisant état de blessures graves causées par la pénétration avec des objets métalliques électrifiés et l’utilisation de chaises connectées pour infliger des chocs électriques. Amnesty International a rapporté le cas d’un mineur de 14 ans qui aurait été brûlé avec des cigarettes, battu, et menotté à un lit.

Dans l’hôpital de campagne, des cas d’amputations causées par des blessures dues aux menottes et de chirurgies réalisées sans anesthésie sont fréquents, ce qui a poussé un lanceur d’alerte à qualifier l’endroit de « paradis pour les stagiaires » en médecine.

Normalisation des abus dans la société israélienne

La société israélienne semble être de plus en plus tolérante envers les pires violations des droits de l’homme, au point que certains soldats accusés d’abus sexuels deviennent des célébrités mineures. Un soldat impliqué dans une affaire de viol a même révélé son identité sur les réseaux sociaux, se montrant sur des chaînes de télévision israéliennes sans crainte de représailles. Cette impunité, combinée à une couverture médiatique complaisante, révèle une acceptation croissante des abus.

Une “blanchisserie” judiciaire ?

Malgré une enquête officielle annoncée par l’État israélien, les organisations de défense des droits humains, comme Yesh Din, affirment que ces enquêtes sont souvent des moyens de détourner l’attention. Par exemple, sur 664 plaintes pour abus militaires depuis 2014, 81,6 % ont été rejetées sans enquête et seulement 0,1 % ont abouti à une inculpation criminelle.

Pour Israël, il est crucial de maintenir une image de démocratie libérale respectant l’État de droit, à la fois pour sa stabilité interne et ses relations avec les puissances occidentales. Mais tant que le soutien aux abus et à la déshumanisation des Palestiniens reste un pilier de la société israélienne, de tels efforts risquent d’être perçus comme de simples tentatives de façade pour éviter des enquêtes internationales.

Les révélations sur Sde Teiman ne sont pas un cas isolé, mais une manifestation d’une logique plus large de suprématie et de déshumanisation qui est au cœur de la politique israélienne à l’égard des Palestiniens. Alors que le soutien aux pires formes de torture et de génocide continue de se banaliser, il est essentiel de remettre en question ces pratiques et de demander des comptes aux responsables de ces atrocités.


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Mahmoud Jibril

Mahmoud Jibril, 64 ans, est journaliste bénévole pour free-palestine.news. Passionné par la justice et la vérité, il utilise sa plume pour analyser et exprimer ses opinions sur les massacres à Gaza. Profondément engagé, il souhaite faire entendre la voix des opprimés et offrir une perspective éclairée sur le conflit israélo-palestinien.

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