Javier Bardem : Israël commet des crimes contre l’humanité à Gaza

L’acteur espagnol Javier Bardem s’est récemment exprimé avec force contre la situation actuelle à Gaza, dénonçant les actions du gouvernement israélien qu’il qualifie de crimes contre l’humanité. Lors d’une intervention relayée sur YouTube, Bardem a vigoureusement condamné les attaques disproportionnées contre la population civile palestinienne et a appelé à une prise de conscience internationale face à ces violations des droits humains.

Une situation inadmissible et déshumanisante

Dès le début de son discours, Bardem met l’accent sur l’horreur des événements en cours à Gaza. Il décrit la situation comme étant « inadmissible, terrible et déshumanisante« . Il souligne que, bien que les attaques du Hamas le 7 octobre soient condamnables, elles ne justifient en aucun cas le châtiment collectif infligé à toute la population palestinienne.

Selon lui, le gouvernement israélien actuel, qu’il qualifie de « plus radical de l’histoire d’Israël », jouit d’une impunité scandaleuse pour ses actions, non seulement à Gaza, mais également en Cisjordanie. Ces actions incluent des violations flagrantes du droit international, telles que l’interdiction d’accès à la nourriture, à l’eau, aux médicaments et à l’électricité, des mesures qualifiées de crimes par la Cour pénale internationale (CPI).

Les enfants : premières victimes de la guerre

Bardem rappelle avec émotion que les enfants sont les premières victimes de ce conflit. Citant l’UNICEF, il déclare : « la guerre contre les enfants » laisse des traumatismes profonds, qui affecteront des générations à venir. Face à cette réalité insoutenable, il appelle la communauté internationale à ne pas rester silencieuse.

Il critique également les pays occidentaux, en particulier les États-Unis, l’Allemagne et le Royaume-Uni, pour leur soutien inconditionnel à Israël. Selon Bardem, ces nations doivent repenser leur logique de soutien lorsqu’il s’agit de violations des droits humains de cette ampleur.

Rejeter les accusations de racisme et d’antisémitisme

Conscient de la complexité du débat, Bardem défend le droit à critiquer Israël sans pour autant être accusé d’antisémitisme. Il explique que le droit légitime de critiquer un gouvernement ou un État ne devrait pas être faussement interprété comme une attaque contre une religion ou un peuple. Il en va de même pour ceux qui dénoncent les actions du Hamas, sans pour autant tomber dans l’islamophobie.

Le gouvernement israélien ne représente pas toute la société

L’acteur insiste également sur le fait que le gouvernement actuel d’extrême droite, dirigé par Benyamin Netanyahou, n’est pas représentatif de l’ensemble de la société israélienne. Bardem souligne que même au sein de la communauté juive, il existe de nombreuses voix opposées aux actions d’Israël à Gaza et en Cisjordanie. Il mentionne notamment les juifs orthodoxes qui considèrent la création de l’État d’Israël en Terre Sainte comme contraire à la volonté divine.

Appel à la justice internationale

Pour Bardem, il est impératif que la communauté internationale, à travers des institutions telles que la Cour pénale internationale et les Nations Unies, agisse pour juger les responsables de ces violations. Il appelle à ce que Benyamin Netanyahou soit traduit en justice pour les crimes commis à Gaza, tout comme les dirigeants du Hamas pour leurs actions.

Bardem conclut son discours en insistant sur la responsabilité collective de la société civile et des médias : « Nous avons l’obligation morale et éthique de dénoncer ce que nous considérons comme injuste ». Il appelle à la fin de l’impunité et du soutien inconditionnel qui ne fait qu’encourager, selon lui, les abus du droit international et des droits humains.

La prise de position de Javier Bardem reflète un mouvement croissant de personnalités publiques qui dénoncent l’injustice subie par les Palestiniens à Gaza. Alors que le conflit s’intensifie, la voix de Bardem s’ajoute à celles qui appellent à une action internationale pour mettre fin aux violations des droits humains et exiger une justice équitable pour tous.