Alors que la guerre s’intensifie, Israël a lancé les frappes les plus violentes de son offensive actuelle sur le Liban, provoquant une catastrophe humanitaire. Marwan Bishara, analyste politique de renom, exprime dans une récente interview sur YouTube, l’urgence pour les dirigeants arabes d’agir pour freiner ces attaques et empêcher Israël de commettre de nouveaux crimes en Gaza et au Liban. Selon lui, les frappes israéliennes, qui ont déjà tué plus de 356 Libanais et blessé 5 000 autres, ne sont que le début d’une escalade de violence visant à détruire des pays arabes sous des prétextes fallacieux.
Les bombardements d’Israël : un prétexte pour l’annexion
Marwan Bishara commence son analyse en expliquant que les actions d’Israël s’inscrivent dans une logique de manipulation et de tromperie. Le gouvernement israélien, dit-il, utilise des mensonges pour justifier ses actions militaires. Ces mensonges ont commencé après le 7 octobre, avec des récits non vérifiés sur des décapitations d’enfants et des tortures de familles palestiniennes, des récits qui ont été relayés par de hauts responsables américains. En utilisant ces récits pour diaboliser le Hamas et le Hezbollah, Israël tente de légitimer ses frappes massives sur Gaza et le Liban, tout en affirmant vouloir protéger les civils.
Bishara souligne que cette stratégie israélienne va au-delà de la simple défense nationale : c’est une volonté de destruction systématique. Les bombardements, qui ciblent les villes et villages libanais sous prétexte d’éliminer des combattants du Hezbollah, forcent des milliers de civils à fuir. Cette expulsion de masse, orchestrée par les frappes indiscriminées, est un exemple clair de la politique israélienne d’annexion et de domination territoriale.
L’inaction des leaders arabes et la pression internationale
Face à ces bombardements, Bishara critique l’inefficacité des gouvernements arabes et leur incapacité à contenir l’escalade. Il rappelle que la situation est similaire à ce qui s’est passé à Gaza : la communauté internationale condamne, mais les crimes continuent. Les autorités libanaises, tout comme l’Autorité palestinienne, sont paralysées par des pressions américaines et européennes. Les États-Unis et la France, en particulier, exercent des pressions sur le Liban pour qu’il ne réponde pas militairement, limitant ainsi les actions possibles du gouvernement libanais.
Bishara note que, tout comme le Hamas, le Hezbollah est isolé et présenté comme une organisation terroriste à détruire à tout prix. Cependant, il insiste sur le fait que cette analyse ne devrait pas masquer la réalité : les actions d’Israël ne visent pas uniquement des groupes armés, mais bien l’ensemble des populations civiles.
L’absence de réactions internationales : deux poids, deux mesures
L’un des points les plus frappants de l’analyse de Bishara est son parallèle entre la réaction internationale face aux conflits au Moyen-Orient et ceux qui se déroulent en Europe. Il note que lorsque des atrocités similaires ont eu lieu dans les Balkans ou plus récemment en Ukraine, l’Occident est intervenu rapidement pour stopper les massacres. Pourtant, lorsque les victimes sont palestiniennes ou libanaises, le monde reste silencieux, comme si ces peuples étaient les fils et filles d’un Dieu moindre. Il qualifie cette différence de traitement de racisme et d’échec de notre humanité.
Bishara condamne également le rôle des dirigeants arabes qui, au lieu d’agir, se contentent de condamner verbalement les attaques israéliennes. Cette passivité est d’autant plus dangereuse que la situation pourrait rapidement dégénérer en un conflit régional majeur. L’Égypte, l’Irak et la Turquie ont déjà exprimé leurs inquiétudes quant à l’escalade, mais aucune mesure concrète n’a été prise pour freiner Israël.
L’appel à l’action des leaders arabes
Pour Bishara, il est impératif que les dirigeants arabes cessent de se contenter d’analyses politiques et prennent des mesures concrètes pour protéger leurs populations. Il souligne que, contrairement aux analystes et aux intellectuels, le rôle des dirigeants arabes n’est pas de commenter la situation, mais d’intervenir pour stopper les massacres. Il appelle les pays arabes à se mobiliser, non seulement pour contenir la violence israélienne, mais aussi pour dissuader Israël de poursuivre ses crimes de guerre. Bishara estime que si une telle situation se produisait en Europe, il serait inimaginable que les grandes puissances occidentales restent inactives.
Il conclut en insistant sur le fait que cette inaction collective est non seulement une trahison des peuples arabes, mais aussi une preuve de l’échec de la communauté internationale à respecter les principes fondamentaux de l’humanité.
Les mots de Marwan Bishara sonnent comme un avertissement : si les leaders arabes et la communauté internationale ne réagissent pas rapidement, la spirale de violence en cours pourrait plonger tout le Moyen-Orient dans le chaos.
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