Gaza, Liban : ne plus détourner le regard, l’appel poignant de Jean-Luc Mélenchon

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« Ne regardez pas ailleurs »

Voilà l’appel vibrant de Jean-Luc Mélenchon, lors d’un point presse tenu le 24 septembre 2024. Ses mots résonnent comme un cri du cœur, une dénonciation impérieuse face à l’indifférence mondiale envers les drames qui se jouent à Gaza et au Liban. Des vies humaines sont en jeu, des populations entières broyées par la violence, et pourtant, beaucoup choisissent de regarder ailleurs.

La censure et l’indignation

Mélenchon revient sur une expérience personnelle marquante : l’interdiction d’une conférence qu’il devait donner sur la Palestine. Cette censure, qu’il qualifie d’injustifiable, a été ordonnée par Xavier Bertrand et une députée macroniste. « Ils ont crié au scandale, réclamant l’interdiction immédiate« , explique-t-il.

Ce n’était pas la première fois que Jean-Luc Mélenchon se voyait refuser la parole, mais cette interdiction particulière l’a marqué. Il décrit cette scène comme un exemple flagrant de ce qu’il appelle la « banalité du mal« , un concept emprunté à la philosophe Hannah Arendt, où l’inaction et la soumission aux règles sans conscience transforment des individus ordinaires en complices silencieux.

Se réveiller face à la banalisation du mal à Gaza

Gaza et le Liban : des drames occultés

Avec une colère contenue, Mélenchon dénonce l’hypocrisie des gouvernements occidentaux. « Il y a un génocide qui se déroule à Gaza depuis un an, et pourtant, on regarde ailleurs« , accuse-t-il. Ses mots, simples mais puissants, peignent une réalité brutale : celle d’une population palestinienne assiégée, bombardée, et privée de ses droits les plus fondamentaux. « C’est insupportable de rester silencieux devant une telle souffrance« , martèle-t-il, la voix presque brisée.

Au-delà de Gaza, il s’inquiète aussi pour le Liban, lui aussi victime des frappes israéliennes, plongé dans une instabilité chronique. Là encore, Mélenchon pointe du doigt la communauté internationale : « Le monde entier détourne les yeux, mal à l’aise devant cette violence qui ne cesse de s’abattre sur les civils. »

Une responsabilité morale collective

« Nous avons tous une responsabilité« , insiste Mélenchon. Il refuse que l’on puisse s’abriter derrière l’excuse de la distance ou de l’ignorance. « Que cela nous plaise ou non, nous sommes moralement impliqués dans ce qui se passe à Gaza et au Liban« , affirme-t-il avec gravité. Pour lui, le silence équivaut à la complicité. « Ne rien dire, c’est accepter« , ajoute-t-il, la voix teintée de désespoir.

Mélenchon rappelle que cette situation n’est pas seulement un enjeu géopolitique, mais aussi une question d’éthique et d’humanité. « Comment peut-on rester insensible alors que des enfants, des familles entières, sont écrasés par des bombes, privés d’eau, de nourriture, d’avenir ?« , demande-t-il, le regard sombre. Ses paroles résonnent comme un appel désespéré à la conscience de chacun.

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La liberté d’expression en danger

Revenant sur l’interdiction de sa conférence, Mélenchon souligne à quel point la liberté d’expression est menacée en France. « Il ne s’agit plus seulement de censurer une opinion sur la Palestine« , dit-il, « mais de museler toute parole critique. » La plainte déposée contre lui par une ministre en est, selon lui, une preuve supplémentaire.

Mélenchon ne cache pas son indignation : « On me fait passer pour un dangereux provocateur alors que je ne fais que dénoncer une réalité que personne ne veut voir. » Pour lui, cette judiciarisation de la parole publique est un signe inquiétant d’une dérive autoritaire.

Nous sommes moralement responsables

Dans un élan d’émotion, Mélenchon exhorte son auditoire à ne pas rester passif. « Chacun a le droit d’avoir une opinion« , concède-t-il, « mais personne ne doit rester indifférent. » Pour lui, le combat pour la justice en Palestine et au Liban n’est pas seulement un enjeu politique, mais un devoir moral. « Ne pas parler, c’est trahir les victimes« , dit-il, les yeux embués.