Les journalistes et la propagande israélienne ? Dans une récente interview, Anthony Bellanger, secrétaire général de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), a dénoncé avec force la manière dont certains médias occidentaux, dont des chaînes comme BFM TV, relaient la propagande israélienne. Bellanger critique non seulement l’absence de rigueur journalistique, mais pointe aussi un traitement partial du conflit israélo-palestinien, particulièrement dans le contexte de la guerre à Gaza.
Le silence complice des médias occidentaux
Bellanger n’hésite pas à qualifier d’« alarmant » le comportement de certaines chaînes d’information en continu qui, selon lui, diffusent une version unilatérale des événements, souvent dictée par les autorités israéliennes. Alors que des journalistes sont directement visés et tués dans des zones de conflit comme Gaza, le Liban et la Syrie, ces violences sont rarement évoquées. Pire encore, Israël se défausse souvent en prétextant des « erreurs » ou en accusant les journalistes d’être affiliés au Hamas.
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Une propagande bien orchestrée
L’exemple frappant de l’attaque contre les bureaux de l’AFP, démontre, selon Bellanger, que les médias palestiniens et internationaux sont délibérément pris pour cibles par Israël. Ce ciblage, loin d’être accidentel, s’inscrit dans une stratégie visant à réduire au silence toute voix discordante. Bellanger souligne que « les journalistes ne sont pas des dommages collatéraux, ils sont directement visés ».
Il s’indigne du fait que la propagande israélienne, relayée sans contrebalance, se répand dans les grands médias, notamment à la télévision. Il critique aussi les plateaux de débats où des « experts » propagent des informations biaisées ou non vérifiées, ce qui crée une perception fausse de la réalité sur le terrain.
La réalité tragique des journalistes à Gaza
Au-delà des critiques médiatiques, Bellanger évoque la situation catastrophique des journalistes palestiniens. Certains sont portés disparus, tandis que d’autres, blessés, survivent tant bien que mal. La Fédération internationale des journalistes, d’ordinaire chargée de défendre les droits des journalistes et de soutenir la liberté de la presse, se voit aujourd’hui contrainte d’apporter une aide humanitaire directe en raison de l’urgence à Gaza.
Un devoir de mémoire ignoré
Pour Anthony Bellanger, il est clair que l’Occident, malgré les promesses de justice et de paix, reste sourd face à la souffrance des Palestiniens. Il critique l’inaction des Nations Unies, bloquées par le droit de veto des grandes puissances, ainsi que la complaisance des gouvernements occidentaux, notamment la France et l’Allemagne, vis-à-vis d’Israël.
La carte blanche rédigée par Bellanger pour rappeler la responsabilité des médias est un cri d’alarme pour le journalisme d’investigation, qui doit, selon lui, retrouver sa déontologie et cesser de relayer sans filtre la propagande des États.
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