Les civils de Jabalia sous un déluge de feu
Dans le nord de la bande de Gaza, Jabalia, un des camps de réfugiés les plus peuplés, est devenu le théâtre d’une véritable hécatombe. Le 14 octobre 2023, les frappes israéliennes ont tué au moins huit Palestiniens en une seule attaque aérienne, visant une maison sans aucun avertissement préalable. Ces bombardements font partie d’une offensive militaire qui dure depuis neuf jours, au cours de laquelle plus de 200 Palestiniens ont été tués. Des dizaines de corps sont encore piégés sous les décombres, inaccessibles aux équipes de secours.
Les hôpitaux de la région, comme celui de Kamal Adwan, sont submergés par l’afflux constant de blessés. Les ambulances se précipitent pour transporter les corps et les survivants, tandis que les frappes continuent sans relâche. « C’est sans avertissement que l’armée israélienne a attaqué un bloc résidentiel dans le centre du camp de réfugiés de Jabalia », rapporte un témoin. Les victimes, majoritairement des civils, n’ont pas eu le temps de fuir, et les bombardements se sont intensifiés, transformant les rues en champs de mort.
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Un siège impitoyable : l’accès aux soins et aux vivres coupé
Depuis le début du siège, les civils de Jabalia vivent un cauchemar quotidien. Israël a isolé complètement le nord de Gaza, coupant toute communication avec le sud de l’enclave. Des milliers de Palestiniens tentent désespérément de fuir vers Gaza City à pied, mais les routes principales sont bloquées par des barrières de sable et les frappes continuent. Malgré les appels à l’évacuation, les résidents se retrouvent piégés, sans accès à l’eau, aux vivres ou aux soins médicaux. Le personnel de l’Organisation mondiale de la santé a été contraint d’évacuer les derniers patients du principal centre médical de la région sous la menace de frappes imminentes.
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« Nous sommes témoins d’un massacre systématique », déclare Hani Mahmoud, un correspondant de la région. « Les gens sont piégés dans leurs maisons, coupés de toute aide extérieure, et bombardés sans relâche. » Les organisations humanitaires, quant à elles, ne peuvent pas accéder à la zone pour fournir des secours indispensables. Ce siège, qui s’accompagne d’une destruction méthodique des infrastructures vitales, ressemble à une opération de nettoyage ethnique.
Une violation flagrante du droit international
Les actions d’Israël à Jabalia violent clairement les conventions internationales, notamment la Quatrième Convention de Genève, qui interdit le transfert forcé de populations civiles en temps de guerre. Le refus de laisser les civils fuir vers des zones sûres, tout en intensifiant les frappes, est qualifié de crime de guerre. Les civils, qui devraient être protégés même en zone de conflit, sont ici pris pour cibles.
Les forces israéliennes utilisent des drones armés pour traquer les habitants qui tentent de fuir. « Ceux qui osent sortir de chez eux sont pourchassés par des drones équipés de mitrailleuses », déclare Mahmoud. Cette pratique de tirer sur des civils en fuite est un nouvel exemple des nombreuses violations du droit humanitaire international perpétrées lors de cette offensive.
Une crise humanitaire sans précédent
Le camp de Jabalia, qui abrite plus de 400 000 personnes, est aujourd’hui l’épicentre d’une catastrophe humanitaire. Les habitants sont coupés du monde extérieur, privés de tout accès à l’eau, à la nourriture et aux soins médicaux. Malgré les appels internationaux pour un cessez-le-feu et la protection des civils, Israël poursuit son offensive sans relâche, justifiant ses actions par la nécessité d’éliminer les infrastructures du Hamas.
Toutefois, les témoignages sur le terrain dépeignent une réalité bien différente. Ce sont principalement des familles, des femmes et des enfants, qui paient le prix de cette guerre. Le refus d’Israël de garantir la sécurité des civils réfugiés dans leurs propres maisons transforme cette opération militaire en un génocide aux yeux des observateurs internationaux.
Les appels à l’aide ignorés
Alors que les bombardements continuent, les appels à une intervention internationale se multiplient. Les Nations Unies, les ONG et les gouvernements du monde entier condamnent la violence et exhortent Israël à permettre l’acheminement de l’aide humanitaire. Cependant, sur le terrain, la situation empire chaque jour. Les corridors humanitaires promis ne se concrétisent pas, et les hôpitaux comme celui de Kamal Adwan ne peuvent plus répondre aux besoins urgents des blessés.
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