Gaza sous blocus : un peuple privé de tout
Alors que les musulmans du monde entier célèbrent le mois sacré du Ramadan, les Palestiniens de Gaza subissent une intensification de la guerre israélienne. Dans une récente émission du Média TV, Paul Elek et Meriem Laribi dénoncent l’aggravation de la situation humanitaire. Israël a coupé l’électricité, restreint l’entrée de l’aide humanitaire et poursuit ses bombardements, plongeant la population civile dans un cauchemar quotidien.
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Le 2 mars dernier, Israël a suspendu totalement l’entrée de l’aide humanitaire, empêchant la livraison de nourriture, de médicaments et de carburant. Cette décision a provoqué une nouvelle vague de famine et une crise sanitaire sans précédent, menaçant la survie de plus de 2 millions de personnes. Officiellement, Tel-Aviv affirme vouloir faire pression sur le Hamas pour la libération des otages israéliens. En réalité, cette privation collective ressemble davantage à une punition collective, une violation flagrante du droit international.
Une guerre psychologique et un nettoyage ethnique assumé
Les intervenants de l’émission soulignent que la privation de nourriture et d’électricité est une arme utilisée de manière systématique contre la population palestinienne. Privés de carburant, les hôpitaux ne peuvent plus fonctionner, les usines de dessalement de l’eau potable s’arrêtent et les services de secours sont paralysés.
Meriem Laribi rappelle que cette stratégie de guerre psychologique ne date pas d’aujourd’hui. Chaque année, les autorités israéliennes multiplient les provocations pendant les fêtes musulmanes. L’accès à la mosquée Al-Aqsa est régulièrement restreint, et en Cisjordanie occupée, les colons intensifient leurs attaques contre les Palestiniens.
Mais la répression ne s’arrête pas là. Paul Elek va plus loin en affirmant qu’Israël est engagé dans une entreprise de nettoyage ethnique, qui a débuté en 1948 et qui s’est considérablement accélérée depuis le 7 octobre 2023. Selon lui, la communauté internationale, et en particulier les pays occidentaux, ont donné carte blanche à Netanyahou pour intensifier cette politique de déplacement forcé et d’extermination lente.
Une complicité internationale assumée
Alors que des négociations sont en cours à Doha pour tenter d’obtenir un cessez-le-feu, les déclarations des dirigeants occidentaux continuent de soutenir Israël sans condition. L’ancien président américain Donald Trump a récemment déclaré : « Si vous gardez des otages, vous êtes morts », avant de réaffirmer son soutien total à Tel-Aviv.
Cette posture alimente un climat d’impunité totale. Netanyahou ne cherche plus à dissimuler ses intentions. Son gouvernement, soutenu par l’extrême droite israélienne, a même annoncé la création d’une agence spéciale pour expulser 5 000 Palestiniens de Gaza chaque jour.
Le ministre israélien d’extrême droite Bezalel Smotrich a ainsi dévoilé un plan visant à « renforcer l’emprise de l’État d’Israël sur la Cisjordanie », en déplaçant de force des milliers de Gazaouis. L’objectif final est clair : vider la Palestine de ses habitants autochtones pour imposer un État exclusivement juif, un projet que Trump a lui-même qualifié de « Côte d’Azur pour milliardaires ».
Des crimes de guerre impunis
Les violations des droits humains ne se limitent pas aux bombardements et aux privations de ressources. Des témoignages accablants ont récemment émergé concernant des violences sexuelles et des actes de torture infligés aux prisonniers palestiniens par l’armée israélienne et des colons.
Devant une commission indépendante des Nations Unies, des Palestiniens ont révélé avoir subi des sévices physiques et psychologiques, allant des passages à tabac aux agressions sexuelles dans les prisons israéliennes. Ces témoignages, documentés depuis des années par des ONG comme B’Tselem, confirment que la torture est une pratique systématique dans les centres de détention israéliens.
Pourtant, malgré ces révélations, la communauté internationale reste largement silencieuse. Les pays occidentaux, qui se présentent comme les garants des droits de l’Homme, continuent de soutenir Israël politiquement et militairement.
Un tournant nécessaire : la fin du narratif colonial
Pour Paul Elek et Meriem Laribi, la seule solution viable est un État unique, où Israéliens et Palestiniens vivent ensemble avec des droits égaux. Le mythe de la solution à deux États est une imposture qui ne fait que prolonger l’apartheid et la ségrégation.
Ils dénoncent l’attitude hypocrite des dirigeants arabes et occidentaux qui, au lieu de reconnaître l’illégitimité d’Israël en tant qu’État colonial, se contentent de proposer des plans de reconstruction pour Gaza, sans remettre en question l’oppression systémique du peuple palestinien.
En attendant, la situation sur le terrain ne cesse de se dégrader. Alors que les projecteurs du monde sont braqués sur d’autres crises, Gaza continue de mourir en silence, sous les bombes et le blocus, dans une indifférence coupable.
Le message de cette émission est clair : il est urgent de sortir du récit colonial et de reconnaître que la Palestine est la dernière terre encore colonisée. Tant que les Palestiniens seront traités comme un peuple de seconde zone, la paix ne pourra jamais exister.
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