Une carte sans Palestine : la vision de Netanyahu
Pour le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, les Palestiniens n’ont aucun droit sur ce qu’il appelle sa « terre biblique ». À ses yeux, les Palestiniens ne sont que des « nomades » sans légitimité historique. Lorsqu’on lui a demandé pourquoi la Cisjordanie n’apparaissait pas sur sa dernière carte, Netanyahu a répondu avec une froide indifférence : « Je n’ai pas inclus la mer Morte. Elle n’est pas montrée sur la carte. Je n’ai pas montré le fleuve Jourdain. Il n’est pas sur cette carte. Je n’ai pas montré la mer de Galilée. » Une justification qui en dit long sur son approche de la question palestinienne.
Une volonté de nier l’existence palestinienne
Netanyahu est conscient que la Cisjordanie et Jérusalem-Est sont internationalement reconnues comme des territoires palestiniens occupés. En les effaçant de sa carte, il ne fait que renforcer son intention de nier l’existence même de la Palestine. Ce n’est pas la première fois qu’il redessine la carte à sa convenance. En 2022, à l’ONU, il a fièrement présenté une carte du « Nouveau Moyen-Orient » où la Palestine n’existait tout simplement pas.
« Judée et Samarie » : une vision extrême et biblique
Pour Netanyahou et ses alliés ultranationalistes, il n’y a pas de « Cisjordanie », seulement la « Judée et Samarie », des termes bibliques pour désigner cette région. Cette vision extrême est partagée par d’autres dirigeants israéliens de l’extrême droite. En mars 2023, le ministre des Finances Bezalel Smotrich a déclaré : « Il n’y a pas de peuple palestinien ». Son collègue, le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir, est allé encore plus loin, appelant à des actions violentes pour « coloniser la terre d’Israël » et « éliminer des terroristes, pas un ou deux, mais des dizaines et des centaines, et si nécessaire même des milliers. »
Un État exclusivement juif
En 2019, Netanyahu a déclaré qu’Israël est « l’État national, non pas de tous ses citoyens, mais uniquement du peuple juif. » Il a même fait adopter une loi contre la création d’un État palestinien, qu’il a qualifiée de « danger existentiel pour l’État d’Israël ». Cette politique s’inscrit dans une vision où la carte de la région ne doit montrer qu’une chose : Israël.
Nier les droits des Palestiniens, chercher l’effacement
Même lorsqu’il évoque une « paix entre nous et les Palestiniens en Judée et Samarie », Netanyahou ne reconnaît pas leur droit à un État. Pour lui, il n’y a pas de place pour une Palestine indépendante. En réalité, Netanyahou ne cherche pas la paix, mais l’effacement pur et simple du peuple palestinien. En mai 2024, le Procureur de la Cour pénale internationale l’a accusé de « crimes contre l’humanité » pour ses actions contre les Palestiniens. Cette politique de Netanyahou montre une volonté d’extermination, et non de coexistence.
Le monde doit reconnaître cette réalité et agir en conséquence pour défendre les droits du peuple palestinien face à une politique d’effacement systématique.
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