Lors du Festival du Film de Venise, Sarah Friedland a marqué les esprits en utilisant son discours de remerciement pour exprimer son soutien aux Palestiniens et dénoncer le « génocide » perpétré par Israël à Gaza. Friedland, lauréate du prix du Meilleur Film de Début et de la Meilleure Réalisation dans la section Horizons pour son film Familiar Touch, a également condamné les 76 ans d’occupation israélienne.
L’appel des artistes à la solidarité avec la Palestine
Dans son discours, Friedland a rappelé la responsabilité des travailleurs du cinéma d’utiliser leurs plateformes pour dénoncer l’impunité d’Israël sur la scène mondiale. Elle a conclu en affirmant sa « solidarité avec le peuple palestinien dans sa lutte pour la libération ».
En soulignant la situation dramatique à Gaza, Friedland rejoint un nombre croissant d’artistes, universitaires, historiens et activistes juifs qui prennent position en faveur des droits des Palestiniens, malgré les risques pour leur carrière. En Afrique du Sud, par exemple, Ronnie Kasrils a longtemps été la cible d’attaques incessantes de la part de l’establishment sioniste.
Réactions violentes et tentatives de diffamation
Sans surprise, Friedland a été la cible d’insultes et d’accusations de la part de groupes pro-Israël. Le site Ynetnews.com, par exemple, a publié une lettre ouverte cinglante l’accusant, elle et ses « amis progressistes », de devenir « le mécanisme de propagande du Hamas ». L’auteur de la lettre va même jusqu’à affirmer que Friedland n’a aucune idée de ce qu’elle défend, réduisant son acte de courage à une simple « mode ».
La résilience de Sarah Friedland face aux critiques
Pourtant, Friedland ne semble pas être intimidée par cette pression. Son parcours et ses propres déclarations montrent clairement sa détermination et son engagement envers un monde plus équitable. Elle décrit son travail comme un outil pour ouvrir les cœurs et les esprits et pour défier non seulement la pensée conservatrice, mais aussi les modes dominants de narration.
Le Risque de harcèlement et de retrait de fonds
Cependant, la prise de position de Friedland pourrait l’exposer à des représailles, notamment en ce qui concerne les financements de ses projets artistiques. Plusieurs de ses travaux ont été soutenus par des fondations telles que la Jerome Foundation, la Paul Newman Foundation et la Ford Foundation, qui pourraient subir des pressions pour retirer leurs subventions.
Un mouvement croissant contre l’Apartheid israélien
Le professeur Raz Segal, spécialisé dans les études sur l’Holocauste et le génocide, a récemment écrit un article révélant que son accusation de génocide contre Israël lui avait coûté un emploi. Il souligne comment des États violents se positionnent comme des sociétés innocentes menacées par la haine et le fanatisme aveugles, inversant ainsi la réalité.
Le message de Friedland contre la barbarie israélienne résonnera non seulement parmi les Palestiniens, mais aussi parmi la majorité écrasante de l’opinion publique mondiale. Son acte de courage inspire et réaffirme le besoin de solidarité internationale dans la lutte contre l’injustice.
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