- Analyse approfondie de la colonisation israélienne.
- La Palestine historique avant la création de l’État d’Israël
- Une société prospère menacée par la colonisation
- La résolution 181 de l’ONU : diviser la Palestine
- Une injustice perçue par les Palestiniens
- La conquête militaire de la Cisjordanie et de Gaza, la guerre des six jours
- L’occupation permanente
- Aujourd’hui : Les colonies israéliennes et le mur de séparation
- Une terre morcelée
- Les impacts humanitaires de l’occupation
- Le processus de paix : une impasse
- Le rôle de la communauté internationale
- Un avenir incertain pour la Palestine
Analyse approfondie de la colonisation israélienne.
Depuis plus de sept décennies, le conflit israélo-palestinien est au centre des tensions au Moyen-Orient. Les cartes géopolitiques illustrent souvent l’histoire de ce conflit de manière simple mais percutante, et les quatre cartes ci-dessus sont un exemple frappant de la manière dont l’occupation israélienne de la Palestine s’est intensifiée au fil du temps. Ces cartes retracent l’évolution de la colonisation et la fragmentation croissante du territoire palestinien, un processus qui a eu des répercussions dévastatrices sur les Palestiniens, leur mode de vie et leur identité nationale.
Dans cet article, nous allons examiner en détail les quatre étapes majeures de cette occupation, analyser leurs conséquences sur la population palestinienne et réfléchir à l’impact durable de cette colonisation sur la paix et la justice au Moyen-Orient.
La Palestine historique avant la création de l’État d’Israël
Avant 1948, la Palestine était un territoire habité majoritairement par des Arabes palestiniens, chrétiens et musulmans. La première carte montre la Palestine sous le mandat britannique, un territoire intégralement peuplé de Palestiniens avec des villes principales telles que Haïfa, Jérusalem, Ramallah et Gaza. La Palestine était alors une entité territoriale continue, avec une économie principalement agraire et une société qui, bien que diverse, avait développé un mode de vie basé sur la coexistence et le commerce local.
Une société prospère menacée par la colonisation
Durant cette période, les tensions entre Arabes et Juifs ont commencé à croître sous l’effet de la colonisation sioniste. Des terres étaient achetées par des colons juifs soutenus par le mouvement sioniste international, mais les Palestiniens constituaient encore la grande majorité de la population. Cependant, les racines du conflit actuel s’enfoncent plus profondément dans le passé, marquées par l’arrivée de vagues de colons juifs au début du XXe siècle, fuyant les persécutions en Europe, mais suscitant également des inquiétudes croissantes chez les autochtones palestiniens.
La résolution 181 de l’ONU : diviser la Palestine
En 1947, les Nations Unies ont proposé un plan de partage (résolution 181) pour créer deux États : l’un pour les Juifs et l’autre pour les Palestiniens. La deuxième carte illustre cette proposition, qui accordait 55 % du territoire palestinien à un futur État juif, tandis que 45 % étaient réservés à un État arabe palestinien, malgré la répartition démographique en faveur des Palestiniens qui représentaient environ deux tiers de la population. Jérusalem devait être placée sous un contrôle international en raison de son importance religieuse pour les trois grandes religions monothéistes.
Une injustice perçue par les Palestiniens
Pour les Palestiniens, cette division représentait une injustice. Le plan leur accordait une part inférieure de la terre, alors qu’ils formaient la majorité de la population et possédaient une grande partie des terres agricoles. Ce sentiment d’injustice a conduit à un refus catégorique de la part des États arabes et de la population palestinienne. Ce refus a été suivi par une guerre en 1948 entre les forces juives et les armées arabes, résultant en la création d’Israël et l’exode massif des Palestiniens, connu sous le nom de la Nakba, la catastrophe.
La conquête militaire de la Cisjordanie et de Gaza, la guerre des six jours
La troisième carte représente la situation en 1967, après la guerre des Six Jours. Pendant ce conflit, Israël a envahi et occupé la Cisjordanie, Gaza, Jérusalem-Est, ainsi que d’autres territoires arabes tels que le plateau du Golan en Syrie et le Sinaï en Égypte (plus tard restitué à l’Égypte dans le cadre d’un traité de paix). Cette victoire militaire a eu un effet dévastateur pour les Palestiniens, qui se sont retrouvés sous occupation israélienne, et a marqué un tournant majeur dans l’histoire du conflit.
L’occupation permanente
Cette occupation devait initialement être temporaire, mais Israël n’a jamais renoncé à ces territoires. Malgré plusieurs résolutions des Nations Unies exigeant le retrait des forces israéliennes des territoires occupés (notamment la résolution 242), Israël a continué d’étendre son contrôle, justifiant son occupation par des raisons de sécurité nationale. La Cisjordanie et Gaza ont été transformées en zones militarisées, et des colonies israéliennes illégales ont commencé à y apparaître, en violation flagrante du droit international.
Aujourd’hui : Les colonies israéliennes et le mur de séparation
La quatrième carte illustre la situation actuelle, où les territoires palestiniens sont morcelés et fragmentés. La Cisjordanie est couverte de colonies israéliennes, qui sont illégales au regard du droit international, mais qui continuent de s’étendre. En 2002, Israël a commencé la construction d’un mur de séparation, officiellement pour des raisons de sécurité, mais qui a effectivement annexé une grande partie des terres palestiniennes et a séparé les communautés palestiniennes entre elles.
Une terre morcelée
Aujourd’hui, il ne reste que 12 % de la Palestine historique aux Palestiniens, et ce territoire est divisé en îlots séparés par des colonies israéliennes, des postes de contrôle militaires et le mur de séparation. Cette situation a rendu la vie quotidienne extrêmement difficile pour les Palestiniens. Le déplacement d’une ville à l’autre nécessite souvent de passer par des checkpoints israéliens, ce qui limite considérablement la liberté de mouvement et complique les activités économiques.
Les impacts humanitaires de l’occupation
L’occupation israélienne a un impact dévastateur sur la population palestinienne. Elle affecte non seulement la liberté de mouvement, mais aussi l’accès aux services de base tels que l’éducation, les soins de santé et l’eau potable. De nombreux Palestiniens vivent dans des conditions précaires, notamment dans la bande de Gaza, où le blocus israélien et les conflits répétés ont entraîné une crise humanitaire permanente. Le chômage est extrêmement élevé, en particulier chez les jeunes, et les perspectives d’avenir sont sombres pour beaucoup.
Le processus de paix : une impasse
Depuis les années 1990, plusieurs tentatives de paix ont été menées, notamment les accords d’Oslo, qui prévoyaient la création d’un État palestinien aux côtés d’Israël. Cependant, ces négociations n’ont jamais abouti à une solution définitive. Les expansions continues des colonies israéliennes, la construction du mur de séparation et le refus des deux parties de faire des compromis significatifs ont empêché tout progrès vers une paix durable.
Le rôle de la communauté internationale
La communauté internationale a joué un rôle ambigu dans ce conflit. Bien que de nombreux pays et organisations internationales, comme l’ONU et l’Union européenne, aient condamné l’occupation israélienne et la construction de colonies, peu d’actions concrètes ont été entreprises pour faire pression sur Israël. Les États-Unis, en particulier, ont été un allié clé d’Israël, fournissant un soutien militaire et politique qui a permis à Israël de continuer son occupation sans craindre de répercussions majeures.
Un avenir incertain pour la Palestine
L’évolution de l’occupation israélienne de la Palestine, illustrée par ces quatre cartes, raconte l’histoire d’un peuple dépossédé de sa terre, de ses droits et de son avenir. La colonisation continue, couplée à l’isolement des Palestiniens dans des enclaves sans continuité territoriale, rend de plus en plus difficile la réalisation d’une solution à deux États. La communauté internationale, bien qu’ayant tenté à plusieurs reprises d’intervenir, n’a pas réussi à mettre fin à cette tragédie qui continue de causer des souffrances incommensurables.
Face à une situation de plus en plus désespérée, la question se pose : quel avenir pour la Palestine ? La paix est-elle encore possible, ou sommes-nous condamnés à voir se perpétuer ce cycle de violence, d’oppression et de désespoir ?
En savoir plus sur Free Palestine
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Un commentaire