L’espoir noyé sous les pluies d’automne à Gaza
À Gaza, le ciel n’apporte pas seulement la pluie, il déverse aussi un peu plus de souffrance sur un peuple déjà brisé. Cette bande de terre surpeuplée, étouffée par la guerre, devient un piège pour les milliers de Palestiniens forcés à fuir leurs foyers. Sur cette étroite bande côtière de seulement 40 kilomètres carrés, le camp d’Almawi, désigné par Israël comme « zone de refuge« , incarne aujourd’hui l’enfer sur terre pour des dizaines de milliers d’âmes.
Dès les premières gouttes de pluie, ce matin-là, c’est la désolation qui frappe. Dans les rues boueuses du camp, on entend des prières déchirantes. Un homme crie : « Nous faisons appel à Dieu ! » Mais pour d’autres, la prière prend une tournure tragique : « Oh mon Dieu, ne nous donne pas de pluie… » car ici, même la bénédiction du ciel se transforme en malédiction.
Des tentes inondées, des vies brisées
Sous les bâches fragiles de ce camp improvisé, la pluie n’a pas de pitié. « Nos tentes sont sous l’eau, nos enfants aussi », raconte avec désespoir un habitant. Sa voix tremble, tout comme son quotidien devenu une lutte sans fin. La cuisine, inondée. Les matelas, imbibés. Partout, la boue s’invite, rendant chaque instant plus insupportable. Des familles entières, des bébés encore enveloppés dans des couvertures trempées, grelottent sous une pluie battante qui les prive même de leur dernier abri de fortune.
La détresse est palpable. « Il n’y a pas de tentes imperméables ici », lance un autre habitant, ses yeux implorant. Les cris des enfants résonnent dans un camp où la dignité semble avoir été emportée par les eaux. Ces familles ne demandent qu’une chose : retourner chez elles, dans des maisons, pas sous ces tentes précaires où chaque goutte devient une menace.
Une zone « humanitaire » sous les bombes et la pluie
Almawi, cette « zone humanitaire » désignée par l’armée israélienne elle-même, n’a rien d’un refuge sécurisé. Ce territoire, frappé à maintes reprises par les bombes, est aujourd’hui ravagé par les pluies. La guerre a déplacé près de 90 % de la population gazaouie. Ils sont maintenant deux millions, piégés, privés d’avenir et d’espoir.
La bande de Gaza est devenue une prison à ciel ouvert. Si les bombes ne tuent pas, la pluie s’en charge en inondant les tentes des déplacés, rendant leur survie encore plus difficile. Ces hommes, ces femmes, ces enfants, ne cessent de subir les assauts de la guerre, puis de la météo, dans une lutte quotidienne pour la survie.
L’appel à l’aide de Gaza, ignoré
Les organisations humanitaires doivent intervenir, et vite. La détresse est insoutenable, mais le monde semble détourner le regard. Ces voix palestiniennes, brisées par la guerre, crient pour que l’on mette fin à leur calvaire. Mais qui les entend ? Où sont les aides promises ? Gaza est inondée, pas seulement par la pluie, mais aussi par l’indifférence internationale.
Les habitants du camp Almawi appellent à l’aide, mais leurs voix se perdent dans le vacarme des missiles et des gouttes d’eau qui s’écrasent sur leurs tentes. Leurs demandes sont simples : retourner dans leurs maisons, vivre en paix, retrouver un semblant de normalité. Mais ici, à Gaza, l’espoir semble noyé à chaque instant sous des litres d’eau et des tonnes de souffrances.
Gaza sous les eaux, mais jamais sans espoir
Malgré tout, le peuple palestinien continue de se battre pour sa dignité. Gaza, cette terre assiégée et meurtrie, résiste. Dans les larmes de la pluie, on devine encore la force et la résilience d’un peuple qui, malgré tout, refuse de plier sous le poids de l’injustice.
Gaza ne pleure pas seulement à cause de la guerre, elle pleure aussi à cause d’un monde qui ferme les yeux sur ses souffrances. Pourtant, sous chaque goutte de pluie, il y a un espoir qui persiste : celui de retrouver un jour une terre qui ne soit ni ravagée par les bombes, ni inondée par le désespoir.
En savoir plus sur Free Palestine
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Un commentaire