Dans une vidéo récente diffusée par Al Jazeera, un professeur et journaliste basé à Washington DC analyse les motivations derrière les actions militaires d’Israël au Liban sous la direction de Netanyahou. Ce dernier cherche, selon l’expert, à détourner l’attention de son incapacité à remplir ses objectifs militaires à Gaza en lançant des offensives contre le Hezbollah au Liban.
Le rôle ambigu des États-Unis
L’analyse commence par souligner que la position américaine sur le conflit israélo-palestinien reste, au mieux, ambiguë. Bien que les États-Unis appellent publiquement à une désescalade, leur soutien à Israël est indéniable. Selon l’expert, l’équipement militaire israélien utilisé dans ces frappes, comme les avions F-35 et les missiles, provient des États-Unis. Cette assistance militaire place Washington en position de complice, selon le journaliste, notamment en raison des contacts réguliers entre les responsables de la défense américaine et israélienne.
Malgré des efforts diplomatiques, comme une proposition de cessez-le-feu en mai, les États-Unis n’ont pas réussi à freiner les escalades. L’analyste souligne que les déclarations américaines d’être « prêts à défendre leurs alliés » traduisent souvent une acceptation tacite des actions israéliennes, qui sont perçues comme nécessaires pour la « défense ». Cependant, cela masque une réalité où les ripostes des autres acteurs régionaux, comme le Hezbollah ou le Hamas, sont fortement découragées.
Le Liban : une diversion pour Netanyahou ?
Le discours officiel israélien prétend ne pas vouloir de guerre avec le Liban, mais la rhétorique et les actions militaires indiquent le contraire. L’analyse met en lumière une stratégie d' »escalade pour désescalader » de la part de Netanyahou, qui tente de repousser le Hezbollah de la frontière nord d’Israël sous prétexte de permettre aux habitants israéliens de retourner dans leurs maisons près de cette zone.
Cependant, cette offensive est perçue comme une tentative de Netanyahou de détourner l’attention de son incapacité à atteindre ses objectifs à Gaza, à savoir la destruction de Hamas, la libération des otages par la force, et le changement de régime à Gaza. Le journaliste rappelle qu’Israël a déjà tenté d’occuper le sud du Liban dans le passé, et que cela s’est soldé par un retrait forcé en 2000, suite à la résistance du Hezbollah. L’idée de réoccuper le Liban est donc jugée « insensée ».
La pression interne sur Netanyahou
L’échec de Netanyahou à Gaza a créé un mécontentement croissant au sein de la population israélienne, avec des manifestations de familles d’otages et des critiques virulentes contre son gouvernement. Le Premier ministre israélien, selon l’analyse, cherche à satisfaire les factions d’extrême droite de sa coalition, notamment Itamar Ben-Gvir et Bezalel Smotrich, qui prônent des actions plus agressives au Liban.
Mais cette stratégie risque d’entraîner une escalade encore plus dangereuse, non seulement avec le Hezbollah, mais aussi avec d’autres acteurs régionaux, augmentant le risque de guerre totale. Le journaliste prédit que cette pression militaire au nord pourrait en réalité pousser davantage de résidents israéliens à fuir leurs maisons, créant un climat de plus en plus instable au sein même d’Israël.
Netanyahou et la guerre totale : la haine destructrice contre les Palestiniens
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