Le conflit armé entre Israël et le Hezbollah est souvent euphémisé par les médias occidentaux. Là où des termes forts comme « guerre » sont utilisés pour des conflits comme l’invasion russe de l’Ukraine, les affrontements entre Israël et ses voisins sont qualifiés d’« opérations » militaires. Cette différence sémantique est loin d’être anodine et traduit une forme d’hypocrisie qui dilue la gravité de la situation.
Le titre de la vidéo « Israël intensifie ses opérations contre le Hezbollah » publié sur la chaîne YouTube « Institut d’études de géopolitique appliquée » reflète l’hypocrisie médiatique en minimisant la gravité des événements. Alors qu’il s’agit clairement d’un conflit armé avec des affrontements intenses et des pertes humaines, l’utilisation du terme « opérations » adoucit la réalité d’une véritable guerre, une nuance que l’on n’adopterait jamais dans d’autres contextes géopolitiques similaires, comme pour la Russie en Ukraine.
Cette capture d’écran de la chaîne YouTube de l’Institut d’études de géopolitique appliquée illustre clairement une différence de traitement sémantique entre les conflits. Pour Israël, le titre de la vidéo parle d’« opérations » contre le Hezbollah, bien que cela implique des bombardements intensifs au Liban et à Gaza. En revanche, pour l’Ukraine, on utilise directement le terme de « guerre ». Cette disparité linguistique reflète une hypocrisie médiatique qui tend à minimiser la gravité des actions militaires d’Israël, alors que des termes plus forts sont employés dans d’autres contextes, comme celui de l’Ukraine
La guerre Israël-Hezbollah : un conflit armé dissimulé
Lorsque les médias parlent de cette confrontation, ils préfèrent le terme d’« opérations militaires », réduisant ainsi l’ampleur des actions israéliennes dans le Sud-Liban. Pourtant, les frappes aériennes, les échanges de tirs et les pertes civiles massives des deux côtés sont caractéristiques d’un conflit armé à grande échelle.
L’hypocrisie des médias : pourquoi cette différence de traitement ?
Les médias occidentaux et certains gouvernements utilisent des euphémismes lorsqu’il s’agit d’Israël, ce qui contribue à minimiser l’impact de ses actions sur le plan international. Cette hypocrisie peut être attribuée à plusieurs facteurs :
- Alliances stratégiques et économiques : Israël est un allié proche des États-Unis et de l’Europe. Ces relations influencent souvent la manière dont les médias et les dirigeants politiques occidentaux présentent les actions israéliennes, évitant ainsi d’utiliser des termes susceptibles de ternir l’image de cet allié.
- Narratif sécuritaire : Les actions d’Israël sont souvent justifiées sous le prisme de la « légitime défense ». Contrairement à d’autres conflits où l’agression est plus clairement désignée, Israël est perçu comme un pays entouré d’ennemis, ce qui modifie la perception de ses actions militaires.
- Biais médiatique : En minimisant les actions israéliennes, les médias renforcent un narratif où les Palestiniens et leurs alliés, comme le Hezbollah, sont constamment perçus comme les « agresseurs », alors qu’Israël est dépeint comme une simple « victime« réagissant à une menace.
Une réalité occultée
Ce double standard s’applique également à la manière dont les pertes humaines sont rapportées. Les bombardements israéliens qui tuent des civils libanais ou palestiniens sont souvent qualifiés de « dommages collatéraux », tandis que la moindre action militaire du Hezbollah ou du Hamas est instantanément qualifiée de « terroriste ». Cette asymétrie dans le traitement médiatique déforme la réalité sur le terrain.
Le cas de la Russie et d’Israël : deux poids, deux mesures
Lorsque la Russie a envahi l’Ukraine, les médias n’ont pas hésité à parler de « guerre », condamnant largement les actions russes et appelant à des sanctions. Pourtant, quand Israël mène des offensives dans le Sud-Liban ou à Gaza, des termes beaucoup plus atténués comme « opérations » ou « frappes ciblées » sont préférés. Cette divergence de langage met en lumière l’incohérence de la communauté internationale face aux différentes situations de guerre.
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