Dans une obscurité sans fin, la bande de Gaza continue de suffoquer sous le poids des frappes aériennes israéliennes. Pendant que le monde détourne son regard, focalisé sur d’autres conflits, la souffrance du peuple palestinien semble vouée à être oubliée. Mais à Gaza, chaque nuit est une tragédie. Lundi et mardi, les bombardements israéliens ont frappé de plein fouet les camps de réfugiés de Nerth et Ber, faisant des dizaines de morts et de blessés. À l’hôpital al-Aqsa de Carun, des cris de douleur remplissaient les couloirs, les survivants gisant, terrassés par des blessures trop lourdes à porter. Les familles, dévastées, pleurent leurs morts, tandis que la violence continue de ravager une terre déjà exsangue.
C’est dans ce chaos que la jeune S., une petite fille qui a fui Rafah avec sa mère après un raid israélien, exprime son traumatisme de la manière la plus poignante. Les larmes dans les yeux, elle explique avoir perdu ses cheveux à cause de la peur. Elle souhaite qu’avant son anniversaire, le 5 octobre, ses cheveux repoussent, comme si retrouver son apparence d’enfant pouvait apaiser, ne serait-ce qu’un peu, les horreurs qu’elle a vécues. « Nous nous réveillons toujours au son des sirènes d’ambulances et des explosions. Il n’y a ni sécurité ni paix », confie-t-elle. Comment une enfant peut-elle guérir dans un tel environnement ?
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Une vie de privations dans les camps de réfugiés
Comme tant d’autres à Gaza, les Palestiniens du camp de réfugiés de Jabalia se battent pour satisfaire leurs besoins vitaux les plus élémentaires. Les données du Conseil norvégien pour les réfugiés révèlent que l’ensemble de la population gazaouie est confrontée à la faim et à la maladie. Près d’un demi-million de personnes sont au bord de la famine. Depuis presque un an, Israël bloque l’entrée de la plupart des aides humanitaires dans l’enclave assiégée. Les vivres manquent, les médicaments aussi. Gaza est coupée du monde, condamnée à survivre dans un état de siège constant.
Un cri de désespoir à l’ONU
Lors d’une session poignante de l’Assemblée générale des Nations Unies, le Premier ministre palestinien a lancé un appel déchirant, décrivant l’horreur d’un an de guerre contre son peuple. « Nos gens à Gaza vivent l’un des chapitres les plus sombres de l’histoire moderne », a-t-il déclaré, l’émotion tremblant dans sa voix. Depuis le début de cette offensive, plus de 41 000 Palestiniens ont été tués, et 60 % des bâtiments de Gaza ont été endommagés ou détruits. Les chiffres sont d’une brutalité inhumaine, mais ils ne racontent qu’une partie de l’histoire. Derrière chaque nombre, il y a des vies, des familles, des rêves brisés.
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Un futur incertain, une souffrance sans fin
Alors que les frappes israéliennes s’étendent jusqu’au Liban, la crainte d’une escalade majeure impliquant des puissances internationales grandit. Les appels à la paix lancés par l’ONU se heurtent au silence des bombes, à l’indifférence qui règne. La communauté internationale semble impuissante face à cette catastrophe humanitaire. Pendant ce temps, à Gaza, les familles continuent de pleurer leurs morts, de chercher désespérément de la nourriture, de l’eau, un abri. Chaque jour, elles luttent pour leur survie dans ce que l’ONU qualifie d’« atrocité humanitaire ».
Les mots de S., cette jeune fille si courageuse, résonnent encore dans nos esprits : « J’espère que mes cheveux repousseront avant mon anniversaire. » Mais qu’en est-il de l’avenir de cette enfant, et de tant d’autres comme elle ? Que leur reste-t-il à espérer dans un monde qui les abandonne à une souffrance indescriptible ? La guerre continue, et avec elle, la vie de millions de Palestiniens reste suspendue à un fil.
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