Le 18 septembre 2024, l’Assemblée générale des Nations Unies a voté à une majorité écrasante en faveur d’une résolution demandant un avis consultatif de la Cour internationale de justice (CIJ) sur les conséquences légales de l’occupation israélienne en Palestine. Avec 124 voix pour, cette résolution marque un jalon important dans la lutte pour la reconnaissance des droits du peuple palestinien. Cependant, la présence de 14 votes contre et de 43 abstentions soulève des questions sur les positions politiques internationales et les raisons qui poussent certains pays à ne pas soutenir pleinement la justice internationale.
Les 43 pays abstentionnistes : entre prudence diplomatique et complicité passive
Les 43 pays qui se sont abstenus lors de ce vote reflètent une hésitation commune dans de nombreuses capitales mondiales à s’opposer ouvertement à Israël, souvent par crainte de répercussions économiques, politiques ou diplomatiques. Voici la liste de ces pays :
- Allemagne
- Australie
- Autriche
- Bhoutan
- Cameroun
- Chili
- Croatie
- République tchèque
- République dominicaine
- El Salvador
- Eswatini
- Finlande
- Gabon
- Grenade
- Honduras
- Islande
- Inde
- Italie
- Japon
- Lettonie
- Liechtenstein
- Lituanie
- Luxembourg
- Malawi
- Malte
- Micronésie
- Monténégro
- Népal
- Nouvelle-Zélande
- Norvège
- Panama
- Papouasie-Nouvelle-Guinée
- Paraguay
- Philippines
- Pologne
- Corée du Sud
- Slovaquie
- Slovénie
- Suisse
- Trinité-et-Tobago
- Tonga
- Tuvalu
- Vanuatu
Beaucoup de ces pays, notamment des nations européennes et asiatiques comme l’Allemagne, la Finlande, le Japon et l’Australie, ont des relations économiques et militaires étroites avec Israël. Leur abstention peut être attribuée à une volonté de ne pas se couper des États-Unis, allié stratégique d’Israël, tout en évitant une confrontation directe sur la scène internationale.
L’Inde, un acteur clé en Asie, s’est également abstenue, marquant une position ambiguë qui reflète ses intérêts géopolitiques régionaux. En effet, l’Inde a maintenu des liens économiques et militaires solides avec Israël ces dernières années, tout en essayant de préserver ses relations avec les pays arabes.
D’autres pays, comme la Suisse ou la Norvège, sont traditionnellement engagés dans la diplomatie et la médiation. Leur abstention pourrait refléter une tentative de rester neutres afin de continuer à jouer un rôle de médiateur dans la région.
Enfin, pour des petits États comme Eswatini, Tuvalu ou Malawi, l’abstention peut résulter d’une dépendance économique ou diplomatique à l’égard des États-Unis ou d’autres puissances influentes, sans volonté d’affronter des enjeux géopolitiques aussi lourds.
Les 14 pays opposés : des alliés d’Israël et des nations complices d’un statu quo injuste
Plus alarmant encore est le fait que 14 pays se sont opposés directement à la résolution. Ces pays sont les suivants :
- Autriche
- Croatie
- République tchèque
- Guatemala
- Hongrie
- Îles Marshall
- Israël
- Micronésie
- Nauru
- Palaos
- Papouasie-Nouvelle-Guinée
- Pologne
- États-Unis
- Togo
Ce bloc d’opposition est conduit par les États-Unis, un des plus fervents défenseurs d’Israël sur la scène internationale. Cette opposition va à l’encontre des idéaux de justice et de droits de l’homme que les États-Unis prétendent incarner. Washington, en s’opposant à cette résolution, perpétue sa politique de soutien inconditionnel à Israël, malgré les violations flagrantes du droit international commises dans les territoires palestiniens occupés.
Le soutien américain à Israël repose sur des décennies d’alliances géopolitiques, militaires et économiques. Les États-Unis ont régulièrement utilisé leur véto au Conseil de sécurité de l’ONU pour protéger Israël de condamnations internationales. Ce soutien inébranlable illustre une hypocrisie criante : bien que les États-Unis se présentent comme un champion des droits de l’homme, leur politique envers Israël montre clairement que les intérêts stratégiques l’emportent sur les principes.
Les pays comme l’Autriche, la Pologne, la Croatie et la République tchèque partagent souvent des positions pro-américaines et pro-israéliennes, soutenant les positions de Washington dans diverses instances internationales. Cette fidélité à l’axe américano-israélien s’explique souvent par des relations économiques et militaires stratégiques.
Des nations insulaires du Pacifique, telles que Micronésie, Palaos, Nauru et les Îles Marshall, bien que petites et géopolitiquement marginales, font preuve d’un soutien presque systématique à Israël. Ces pays, dépendants de l’aide économique américaine, votent souvent en alignement avec Washington.
Israël, bien sûr, s’est opposé à cette résolution. Le rejet israélien de toute tentative de responsabilisation au niveau international s’inscrit dans une stratégie bien établie visant à maintenir le statu quo et à échapper aux mécanismes internationaux de justice. Le fait qu’Israël refuse catégoriquement toute enquête ou intervention de la Cour internationale de justice témoigne de sa volonté de continuer l’occupation sans être entravé par le droit international.
L’ONU condamne l’occupation illégale israélienne en Palestine lors d’un vote massif
L’opposition : un obstacle à la justice internationale
L’opposition de ces 14 pays à une résolution qui vise simplement à obtenir un avis juridique sur l’occupation israélienne est révélatrice de la complaisance internationale vis-à-vis des violations continues des droits des Palestiniens. Cette résistance à l’application du droit international reflète une alliance politique et économique qui fait passer les intérêts stratégiques avant la justice.
La situation est d’autant plus hypocrite pour les États-Unis, qui se présentent souvent comme le fer de lance de la lutte pour les droits humains dans le monde. Leur soutien à Israël, en dépit des preuves de plus en plus accablantes de violations des droits de l’homme, souligne une politique étrangère basée sur des intérêts géopolitiques plutôt que sur des principes moraux.
Le chemin à venir : les responsabilités de la communauté internationale
Ce vote démontre une fois de plus l’urgence d’une révision des relations internationales, notamment au sein du Conseil de sécurité de l’ONU. L’impunité d’Israël, maintenue par un petit groupe de pays influents, empêche une résolution pacifique et juste du conflit israélo-palestinien. Alors que la majorité de la communauté internationale se prononce en faveur de la justice pour les Palestiniens, les États-Unis et leurs alliés continuent d’entraver les progrès.
Les 124 pays qui ont voté pour cette résolution montrent qu’il existe une volonté collective de mettre fin à l’occupation illégale et d’apporter la justice en Palestine. Cependant, tant que les États influents comme les États-Unis continueront de soutenir Israël aveuglément, cette lutte restera difficile.
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