Dans une vidéo publiée sur YouTube, Sami Aldeeb, juriste et auteur palestinien, partage une analyse incisive du concept de « Grand Israël », en revenant sur l’idéologie sioniste qui, selon lui, sous-tend l’expansion territoriale israélienne. À travers un discours à la fois historique et politique, il met en lumière les ambitions expansionnistes d’Israël et la complicité de la communauté internationale dans cette dynamique, tout en dénonçant la souffrance du peuple palestinien.
Le symbole du drapeau israélien et l’expansion territoriale
Selon Sami Aldeeb, l’idée du « Grand Israël » est intégrée dans les symboles mêmes de l’État. Le drapeau israélien, avec ses deux lignes bleues et son étoile de David au centre, représenterait la vision d’Israël de s’étendre du Nil à l’Euphrate, des frontières bibliques que les sionistes extrémistes revendiquent. Aldeeb évoque aussi une citation de David Ben Gourion, premier Premier ministre israélien, selon laquelle la frontière d’Israël s’étendrait « partout où un soldat israélien pose le pied« .
Cette ambition territoriale serait soutenue par une politique systématique de colonisation, de destruction des villages palestiniens et d’expulsion des habitants. Selon Aldeeb, cette expansion est en cours depuis 1948, avec la destruction de 81 % des villages palestiniens, un chiffre qu’il qualifie de désastre humanitaire soutenu par l’Occident.
La création du Hamas : un outil de division
Aldeeb avance également que le groupe Hamas, régulièrement accusé de terrorisme, aurait été soutenu à ses débuts par Israël dans le but de diviser le mouvement palestinien. Il affirme que le Hamas sert les intérêts d’Israël à plusieurs niveaux : il justifierait les actions militaires de l’État israélien tout en affaiblissant l’unité des Palestiniens face à l’occupation.
Netanyahou lui-même, selon Aldeeb, aurait déclaré que « le Hamas est notre ennemi interne et notre allié externe », soulignant la manière dont ce groupe est utilisé par Israël pour maintenir le statu quo et justifier la répression.
Un parallèle troublant avec la Seconde Guerre mondiale
Aldeeb établit également un lien historique entre la persécution des Juifs en Europe durant la Seconde Guerre mondiale et la situation actuelle des Palestiniens. Pour lui, la communauté internationale, ayant réglé ses comptes avec les Juifs après des siècles de persécution, a délocalisé la souffrance en Palestine. « Qui paye la facture aujourd’hui ? Les Palestiniens« , affirme-t-il. Ce transfert de responsabilité serait, selon lui, la cause profonde du conflit israélo-palestinien.
La responsabilité des dirigeants occidentaux
Sami Aldeeb dénonce aussi la complicité des pays occidentaux dans la situation au Proche-Orient. Il accuse les gouvernements occidentaux de fermer les yeux sur les souffrances palestiniennes tout en continuant à armer Israël. Il critique également l’inaction des pays arabes et musulmans, incapables de prendre des mesures concrètes pour soutenir la Palestine, comme l’arrêt des relations diplomatiques avec Israël ou le blocage de l’exportation de pétrole aux pays soutenant l’occupation.
Une situation humanitaire catastrophique à Gaza
L’analyse se termine sur une note sombre concernant la crise humanitaire à Gaza, où des milliers d’enfants palestiniens ont été tués. Aldeeb souligne l’indifférence du monde face à ce massacre : « Si c’étaient des enfants juifs, tout le monde se révolterait« . Il qualifie cette situation de crime, soutenu par des dirigeants occidentaux qui continuent de fermer les yeux sur les souffrances des civils palestiniens.
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