Dans sa récente vidéo sur Scanderia, Idriss Aberkane analyse les tensions croissantes entre Israël et le Liban, tout en s’interrogeant sur la possibilité d’une nouvelle guerre entre les deux pays. Alors que la situation se détériore rapidement, il semble que Benjamin Netanyahou cherche à pousser Israël dans une guerre similaire à celle de 2006. Cependant, cette escalade est loin de faire l’unanimité au sein de l’armée israélienne et des experts militaires, qui jugent cette décision dangereuse et imprudente.
Une situation de guerre sans déclaration officielle
Bien que la guerre n’ait pas été formellement déclarée, Aberkane souligne que les échanges militaires actuels, avec des frappes israéliennes et des ripostes du Hezbollah, placent de facto les deux pays dans un état de guerre. Les frappes israéliennes sur le sud du Liban ont déjà fait des centaines de morts et des milliers de blessés, tandis que le Hezbollah a intensifié ses attaques contre Israël, notamment en frappant des villes comme Haïfa.
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Netanyahou, l’escalade et la politique intérieure
Idriss Aberkane analyse également les motivations de Netanyahou, suggérant que cette guerre est un calcul politique. Le Premier ministre israélien, en difficulté sur le plan interne avec des manifestations contre sa politique, chercherait à détourner l’attention de ses problèmes domestiques en engageant le pays dans une guerre contre le Liban. Cette stratégie, qui a déjà été utilisée par d’autres dirigeants dans des contextes similaires, vise à renforcer l’unité nationale autour d’une cause extérieure.
Netanyahou s’appuierait sur le soutien d’une courte majorité de la population israélienne favorable à une intervention au Liban, bien que de nombreux généraux israéliens s’y opposent. En effet, l’armée israélienne n’a pas de véritable objectif stratégique clair dans cette guerre, qui pourrait mener à un conflit long sur plusieurs fronts, incluant une pression économique inédite sur Israël, aggravée par les sanctions et les boycotts internationaux.
Le Hezbollah : un ennemi plus fort qu’en 2006 ?
Une autre partie importante de l’analyse d’Aberkane concerne le Hezbollah. Contrairement à 2006, le Hezbollah est aujourd’hui plus fort, mieux armé et mieux préparé, avec des soutiens majeurs comme l’Iran et, potentiellement, la Russie. Les frappes israéliennes sur des dépôts de munitions ont certes infligé des dégâts, mais le mouvement chiite dispose de réseaux souterrains et de bunkers renforcés, le rendant difficile à vaincre rapidement.
Le Hezbollah a également gagné en popularité au Liban et dans la région en résistant aux attaques israéliennes, et chaque nouvelle intervention israélienne pourrait pousser plus de jeunes à rejoindre ses rangs.
Les implications internationales
Enfin, Idriss Aberkane note l’implication croissante d’autres puissances mondiales dans ce conflit potentiel. La Russie et la Chine ont déjà émis des avertissements, tandis que les États-Unis augmentent leur présence militaire dans la région. Selon Aberkane, Netanyahou espère que cette escalade entraînera une intervention américaine directe, consolidant ainsi sa position au sein de la politique israélienne et internationale.
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