De Gaza au Liban : l’impunité d’Israël face au génocide en cours

Dans une vidéo récente intitulée « De Gaza au Liban : L’incompréhensible impunité d’Israël », les intervenants Ziad Majed et Sylvain Cypel analysent les dernières offensives israéliennes contre le Hezbollah au Liban et le Hamas à Gaza. Ces opérations militaires, qui ont débuté en septembre, s’inscrivent dans un contexte de violence croissante, marquée par la destruction systématique d’infrastructures civiles et la mort de milliers de civils palestiniens et libanais, y compris des femmes et des enfants. Ce conflit prolongé soulève une question fondamentale : pourquoi Israël continue-t-il à agir en toute impunité, malgré les violations flagrantes du droit international ?

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Une guerre élargie : de Gaza au Liban

Depuis le 17 septembre, Israël mène une offensive militaire intense contre le Hezbollah, principalement dans le sud du Liban, avec des bombardements incessants et l’utilisation de technologies meurtrières telles que les « beipers », des armes explosant dans des zones densément peuplées. Cette violence a déjà coûté la vie à plus de 500 Libanais, dont une grande partie sont des civils, ainsi que 50 enfants et 90 femmes. Les experts soulignent que cette attaque fait écho à la campagne militaire contre Gaza, où le génocide de la population palestinienne continue sans relâche.

Le terme génocide est ici employé par plusieurs observateurs pour décrire l’anéantissement progressif des infrastructures civiles, la destruction des hôpitaux, des écoles et des marchés, et l’imposition d’un blocus qui prive des millions de Palestiniens d’accès à l’eau, aux médicaments et à la nourriture. À Gaza, comme au Liban, la guerre menée par Israël ne vise pas uniquement les combattants, mais impacte massivement la population civile. Selon Sylvain Cypel, ces attaques militaires ont également un objectif stratégique : elles servent à rétablir l’honneur de l’armée israélienne après son échec à éradiquer le Hamas à Gaza, où, malgré les promesses de victoire de Netanyahou, la résistance palestinienne continue de lancer des contre-attaques.

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Israël et le soutien occidental : une complicité américaine

L’impunité dont bénéficie Israël dans ces conflits trouve une explication en partie dans le soutien indéfectible des États-Unis. Comme le souligne Ziad Majed, les États-Unis jouent un rôle clé dans le prolongement de la guerre. Bien qu’ils aient demandé des cessez-le-feu, ils continuent de fournir des armes à Israël, alimentant ainsi le conflit. Cette complicité américaine empêche toute pression réelle sur Israël pour arrêter ses offensives, que ce soit à Gaza ou au Liban.

Les Nations Unies et la communauté internationale semblent également paralysées, incapables d’imposer des sanctions ou même de faire respecter les résolutions sur la protection des civils. La France et d’autres pays européens, tout en critiquant timidement les actions israéliennes, n’ont pas cessé leurs relations commerciales et militaires avec Tel-Aviv, ce qui renforce cette impunité. Selon Majed, cette situation permet à Israël de continuer ses actions meurtrières sans craindre de conséquences internationales.

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La violence contre les civils : un projet colonial ?

Un des éléments marquants dans l’analyse de Sylvain Cypel est la dimension coloniale du conflit israélien. Il rappelle que depuis la création de l’État d’Israël, celui-ci agit comme une puissance coloniale dans la région. Son objectif n’est pas uniquement militaire, mais aussi territorial. En attaquant le Liban, Israël vise à créer une zone tampon au sud du pays, où la population civile serait déplacée, rendant ainsi la région ingérable pour le Hezbollah. Cette stratégie est similaire à celle menée en Cisjordanie, où la colonisation israélienne s’accélère, rendant toujours plus difficile toute solution politique au conflit.

Cette volonté de s’étendre territorialement, au détriment des populations locales, s’inscrit dans une logique plus large de domination sur les ressources naturelles de la région. Israël convoite les terres palestiniennes pour leurs ressources en eau et en gaz, et cherche à affaiblir toute forme de résistance, que ce soit celle du Hezbollah au Liban ou du Hamas à Gaza.

Les violations du droit international : un génocide invisible ?

L’usage de termes forts, tels que génocide, pour décrire la situation à Gaza n’est pas anodin. Ziad Majed rappelle que la destruction des infrastructures civiles, l’utilisation d’armes interdites telles que le phosphore blanc, et le blocus total imposé à Gaza depuis des années sont des éléments constitutifs d’un génocide selon les définitions du droit international. Malgré cela, aucun acteur international ne semble capable d’imposer des mesures préventives ou de sanctionner Israël pour ses actions.

Le manque de réaction face à cette réalité pousse de nombreux analystes à évoquer une normalisation de l’impunité israélienne. Majed souligne que l’inaction de la communauté internationale face à ces crimes risque de provoquer une montée de la haine contre l’Occident, particulièrement dans les pays arabes, qui voient dans ce silence une forme de complicité avec Israël.

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Quelle issue possible ?

La question de savoir comment arrêter l’agression israélienne reste en suspens. Sylvain Cypel explique que tant que les États-Unis, principal allié d’Israël, n’imposeront pas de restrictions ou n’exigeront pas l’arrêt des opérations militaires, la guerre continuera. Ziad Majed va plus loin en expliquant que l’absence d’une solution politique claire et d’une véritable volonté internationale de mettre fin à l’impunité israélienne rend la situation d’autant plus critique.

Pour l’heure, les perspectives de paix semblent lointaines, et le risque d’une guerre prolongée, voire d’une invasion terrestre du Liban, ne peut être écarté. Les populations civiles, qu’elles soient libanaises ou palestiniennes, restent les principales victimes d’un conflit où la balance des pouvoirs reste déséquilibrée.