Dans une récente vidéo publiée sur YouTube, Michel Collon, journaliste et écrivain belge, a offert une analyse détaillée des propos tenus par Georges-Louis Bouchez, président du Mouvement Réformateur (MR) belge. Bouchez a exprimé des positions tranchées sur les conflits au Moyen-Orient, notamment concernant le Hezbollah, le Liban et Israël. Pour Collon, ces déclarations relèvent de la propagande de guerre et occultent les véritables enjeux géopolitiques et historiques de la région.
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L’attaque contre le Hezbollah : une question de légitimité
Georges-Louis Bouchez a déclaré qu’il n’y avait « aucune compassion à avoir pour des terroristes » et que l’élimination des membres du Hezbollah était une bonne chose. Selon lui, ces actions s’inscrivent dans une lutte nécessaire contre le terrorisme, une position qu’il compare à l’assassinat d’Oussama Ben Laden par les États-Unis. Cette vision, largement partagée par les dirigeants occidentaux, vise à justifier les attaques militaires israéliennes au Liban, où de nombreux civils, y compris des enfants, sont victimes de bombardements.
Michel Collon s’insurge contre cette simplification des faits. Il rappelle que le Hezbollah, souvent réduit à une organisation terroriste dans les discours occidentaux, joue un rôle plus complexe au Liban. En plus de ses actions militaires, le Hezbollah est également une organisation politique et sociale, fournissant des services publics essentiels à la population, notamment en matière de santé et d’éducation. En ciblant ces structures, les frappes israéliennes violent, selon Collon, les principes du droit international humanitaire, qui stipulent que les civils et les infrastructures civiles doivent être protégés en temps de guerre.
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Le droit international bafoué
Collon cite des rapports d’organisations internationales et des déclarations du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, qui condamnent les attaques visant des civils. Il rappelle que la guerre a des règles, et que les belligérants doivent prendre toutes les précautions nécessaires pour éviter de blesser ou de tuer des non-combattants.
Il souligne que le discours de Bouchez, qui légitime ces violences, sert en réalité à protéger les intérêts stratégiques des puissances occidentales et d’Israël dans la région. Cette rhétorique permet de détourner l’attention des véritables victimes – les civils libanais et palestiniens – en diabolisant toute forme de résistance à l’occupation israélienne ou à l’ingérence étrangère.
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Une histoire de manipulation et de colonialisme
L’un des points clés de l’analyse de Michel Collon est la dénonciation de l’histoire coloniale et des intérêts économiques qui sous-tendent les conflits actuels au Moyen-Orient. Il rappelle que les puissances occidentales, comme la France et la Grande-Bretagne, ont joué un rôle déterminant dans la division de la région. Par exemple, le Liban a été séparé de la Syrie par les colonisateurs français afin de contrôler cette zone stratégique.
Collon explique également que la création d’Israël s’inscrit dans cette logique coloniale, où l’Occident a confisqué la terre des Palestiniens pour installer un État qui servirait de « flic du Moyen-Orient ». Cette expression renvoie à l’idée qu’Israël, soutenu par les États-Unis, agit comme un instrument de contrôle régional, notamment en surveillant et en intervenant dans les affaires des pays voisins pour garantir l’accès aux ressources naturelles, telles que le gaz et l’eau.
Israël et les ressources du Liban : une lutte pour le gaz et l’eau
Selon Michel Collon, l’une des motivations derrière les actions militaires israéliennes est le contrôle des ressources stratégiques du Moyen-Orient. Il accuse Israël de vouloir s’approprier les ressources naturelles des territoires occupés et des pays voisins, comme le gaz palestinien et l’eau du fleuve Litani au Liban.
Ces intérêts économiques, souvent cachés dans les discours politiques et médiatiques, sont au cœur des interventions militaires dans la région. Collon critique Bouchez et d’autres politiciens occidentaux pour leur silence sur ces questions, préférant maintenir une image d’Israël en tant que pays se défendant contre des « terroristes », tout en occultant les véritables enjeux : le contrôle des richesses régionales.
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Une propagande de guerre bien rodée
Collon termine son analyse en dénonçant la propagande de guerre qui structure les discours occidentaux sur le Moyen-Orient. Il accuse Bouchez et ses pairs d’utiliser les mêmes tactiques que celles employées par les puissances coloniales : diviser pour mieux régner, et cacher les véritables motivations des conflits sous un discours moral sur la lutte contre le terrorisme.
Il appelle à une réévaluation critique de l’histoire et des événements actuels, en s’appuyant sur des faits et non sur des récits biaisés. Pour Collon, le public a le droit de savoir ce qui se passe réellement au Liban et en Palestine, et il est essentiel de remettre en question les récits simplifiés qui diabolisent systématiquement les résistances locales tout en exonérant les puissances coloniales et leurs alliés.
Apologie de crimes de guerre de la part du président du @MR_officiel @GLBouchez, qui se félicite des attentats aux beepers sans un mot pour les victimes civiles, à rebours de la position du chef de la diplomatie de l’UE @JosepBorrellF et du SG de l’ONU @antonioguterres. pic.twitter.com/fkt1hBOl1G
— Grégory Mauzé (@MauzeGreg) September 24, 2024
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