Le 26 septembre 2024, Mahmoud Abbas, Président de l’Autorité Palestinienne, a prononcé un discours profondément émouvant devant l’Assemblée Générale des Nations Unies. Dans ce discours, il a décrit la situation désastreuse à laquelle le peuple palestinien est confronté depuis des décennies sous l’occupation israélienne. Avec un ton chargé de gravité et d’émotion, Abbas a exposé la violence subie par les Palestiniens à Gaza, en Cisjordanie, et à Jérusalem, dénonçant les massacres, la colonisation rampante, et l’impunité dont bénéficie Israël. Cet appel au monde entier résonne comme un cri désespéré pour la justice et la dignité d’un peuple en souffrance.
Depuis le 7 octobre 2023, les bombardements israéliens sur Gaza ont libéré environ 85 000 tonnes d’explosifs, un chiffre qui évoque des destructions d’une ampleur comparable à celle des plus grandes tragédies de l’histoire moderne. Bien que les armes utilisées à Gaza soient conventionnelles, leur effet destructeur rappelle la violence nucléaire. Certaines estimations suggèrent que l’intensité des frappes pourrait représenter entre une deux et cinq fois l’explosion d’Hiroshima, plongeant Gaza dans une catastrophe humanitaire sans précédent.
Erdogan défend le Hamas : un acte de résistance contre l’occupation
- Gaza : une tragédie humanitaire insoutenable
- Un appel au monde : cessez la violence, cessez d’armer Israël
- La colonisation de la Cisjordanie : une occupation illégale
- Jérusalem : une ville sacrée sous menace
- L’impunité israélienne et la complicité internationale
- La reconnaissance de l’État de Palestine : un impératif pour la paix
- Une lutte pour la dignité et la justice
Gaza : une tragédie humanitaire insoutenable
Dans ses premiers mots, Abbas a évoqué la situation catastrophique à Gaza, où des milliers de Palestiniens ont été tués et blessés lors des dernières offensives israéliennes. Les bombardements intensifs de l’armée israélienne ont détruit des maisons, des écoles, des hôpitaux et des infrastructures essentielles, plongeant Gaza dans le chaos. Selon Abbas, plus de 40 000 personnes ont perdu la vie, et des milliers d’autres sont grièvement blessées ou mutilées. Derrière ces chiffres terrifiants, ce sont des familles entières qui ont été anéanties, des vies brisées, et des générations perdues.
Les habitants de Gaza vivent dans des conditions inhumaines, sans accès à des services de base comme l’eau potable, l’électricité ou les soins médicaux. Les enfants, en particulier, paient un lourd tribut dans cette guerre sans fin. Des milliers d’entre eux sont traumatisés par la violence, privés d’éducation et d’espoir. Le blocus israélien, qui enferme Gaza depuis plus de 17 ans, a transformé cette petite bande de terre en une prison à ciel ouvert, où la souffrance est quotidienne. Abbas décrit avec émotion comment chaque frappe aérienne laisse derrière elle des orphelins, des veuves, et des parents en deuil.
Un appel au monde : cessez la violence, cessez d’armer Israël
Face à cette tragédie, Mahmoud Abbas a lancé un appel solennel à la communauté internationale. Il a demandé la fin immédiate des attaques israéliennes et l’arrêt de l’envoi d’armes à Israël. Abbas souligne que le soutien militaire et financier occidental, en particulier celui des États-Unis, alimente l’escalade de la violence et encourage l’impunité israélienne. « Ce conflit ne pourra jamais être résolu par les armes« , a-t-il déclaré avec force, exhortant les pays du monde à agir de manière responsable pour mettre fin à la guerre.
Selon Abbas, les attaques israéliennes contre les civils sont des actes de terrorisme d’État qui violent le droit international. Chaque bombe larguée, chaque missile lancé contribue à un cycle de haine et de destruction qui semble sans fin. Le Président palestinien rappelle que des femmes, des enfants, des personnes âgées, sont tués sans distinction, et que les frappes israéliennes ciblent délibérément des infrastructures civiles, privant ainsi les habitants de Gaza de tout moyen de survie. « Il est temps que le monde dise ‘stop‘ », a-t-il insisté, la voix pleine d’émotion.
La colonisation de la Cisjordanie : une occupation illégale
En plus de la crise humanitaire à Gaza, Abbas a longuement évoqué la colonisation continue de la Cisjordanie par Israël. Depuis des années, l’État israélien poursuit une politique d’expansion des colonies, s’appropriant illégalement des terres palestiniennes et expulsant des familles de leurs foyers. Cette politique, en violation flagrante du droit international, rend impossible la création d’un État palestinien viable et souverain.
Les colons israéliens, souvent protégés par l’armée, mènent des attaques violentes contre les villages palestiniens, détruisant des maisons, des cultures, et des moyens de subsistance. Abbas a dénoncé avec force cette situation, affirmant que les Palestiniens vivent dans un état d’oppression permanente, subissant des violences quotidiennes, des humiliations et des arrestations arbitraires. « Les Palestiniens sont forcés de voir leur terre volée, leur dignité bafouée, et leur avenir compromis« , a déclaré Abbas.
Les colonies israéliennes sont souvent situées au cœur même de villages palestiniens, séparant les familles et fragmentant la société palestinienne. Cette situation d’apartheid, où deux peuples vivent sur une même terre mais avec des droits radicalement différents, est insupportable pour les Palestiniens. Abbas a appelé les Nations Unies et la communauté internationale à prendre des mesures concrètes pour mettre fin à cette occupation et démanteler les colonies illégales.
« Nous ne partirons pas, nous ne partirons pas, nous ne partirons pas La Palestine est notre patrie, C’est la terre de nos pères et de nos grands-pères, et elle restera la nôtre. Et si quelqu’un doit partir, ce sont les usurpateurs et les occupants. » a déclaré Abbas.
We will not leave, we will not leave, we will not leave
Palestine is our homeland,
It is the land of our fathers and grandfathers,
And it will remain ours,
And if anyone should leave, they are the usurpers and occupiers pic.twitter.com/SXPFbjX6Lq— State of Palestine (@Palestine_UN) September 26, 2024
Jérusalem : une ville sacrée sous menace
Jérusalem, ville au cœur du conflit israélo-palestinien, a également occupé une place centrale dans le discours d’Abbas. Pour les Palestiniens, Jérusalem-Est est la capitale de leur futur État. Cependant, Israël continue d’annexer cette partie de la ville, y construisant des colonies et expulsant des familles palestiniennes de leurs maisons. Mahmoud Abbas a fermement réaffirmé que Jérusalem est une ville palestinienne, arabe, et musulmane, et qu’elle restera la capitale éternelle de la Palestine.
Les provocations israéliennes, telles que les incursions dans l’enceinte de l’Esplanade des Mosquées, sont décrites par Abbas comme des tentatives délibérées de changer la nature de la ville et d’en effacer l’héritage palestinien. Il a mis en garde contre les conséquences graves de ces actions, affirmant que toute atteinte au statut de Jérusalem pourrait déclencher une nouvelle vague de violence dans la région. « Jérusalem n’est pas à vendre, et elle ne sera jamais cédée« , a martelé Abbas, suscitant l’adhésion de nombreux pays membres de l’Assemblée Générale.
L’impunité israélienne et la complicité internationale
Dans son discours, Mahmoud Abbas a également accusé la communauté internationale de complicité dans les crimes israéliens. Il a dénoncé l’impunité dont bénéficie Israël, protégée par les États-Unis et d’autres puissances occidentales qui, à travers leur droit de veto au Conseil de sécurité, bloquent toute tentative de sanction. Cette protection diplomatique permet à Israël de continuer ses politiques répressives sans avoir à en subir les conséquences.
Abbas a dénoncé l’hypocrisie des pays qui se disent défenseurs des droits de l’homme, mais qui ferment les yeux sur les souffrances des Palestiniens. Il a rappelé que de nombreuses résolutions de l’ONU, adoptées au fil des décennies pour mettre fin à l’occupation, ont été ignorées par Israël, sans aucune réaction sérieuse de la communauté internationale. « Combien de temps encore le monde permettra-t-il à Israël de violer les lois internationales sans être tenu pour responsable ? » a-t-il demandé avec amertume.
La reconnaissance de l’État de Palestine : un impératif pour la paix
Malgré les difficultés, Mahmoud Abbas a terminé son discours sur une note d’espoir. Il a réitéré son engagement en faveur d’une solution à deux États, basée sur les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale de la Palestine. Abbas a appelé les Nations Unies et les pays membres à reconnaître pleinement l’État de Palestine, soulignant que cette reconnaissance est la seule voie vers une paix juste et durable.
Le Président palestinien a insisté sur le fait que le peuple palestinien ne renoncera jamais à son droit à la liberté, à l’indépendance et à la dignité. Il a exhorté les pays du monde entier à soutenir cette quête légitime pour la justice, tout en appelant à la reprise immédiate des négociations de paix sous l’égide de la communauté internationale. Pour Abbas, la paix dans la région ne sera possible que lorsque l’occupation prendra fin, que les droits des Palestiniens seront respectés, et que la Palestine sera pleinement souveraine et reconnue.
Une lutte pour la dignité et la justice
Le discours de Mahmoud Abbas à l’Assemblée Générale des Nations Unies, le 26 septembre 2024, est un cri du cœur pour la justice et la paix. Il reflète la douleur et la résilience d’un peuple qui, malgré des décennies de souffrance, refuse de renoncer à son rêve de liberté. En dénonçant les crimes de guerre israéliens, la colonisation, et l’inaction internationale, Abbas a dressé un tableau poignant de la tragédie palestinienne.
Mais au-delà de la souffrance, ce discours est aussi un appel à l’espoir. L’espoir que la communauté internationale prenne enfin ses responsabilités et mette fin à l’injustice. L’espoir que la Palestine puisse un jour vivre en paix, dans ses frontières légitimes, aux côtés d’Israël. Et surtout, l’espoir que les générations futures puissent grandir dans un monde où leurs droits seront respectés, où ils ne seront plus opprimés, et où la paix sera enfin une réalité.
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